28.3.07

Routine


Presque deux mois que je n'ai pas posté! J'avais prévenu lors de l'inauguration de ce blog qu'il n'avait pas une grande espérance de vie, et finalement cela fait bien un an et demi que je le tiens. Je relisais mes journaux intimes récemment, et j'ai remarqué que j'arretais d'écrire à chaque fois que je me trouvais dans le creux de la vague...
Ceci est un blog consacré à ma transition, et si je ne poste plus beaucoup, c'est qu'il n'y a rien de neuf à raconter, et que ça me désespère. J'écrivais sur le forum Variations, il y a 3 mois, "j'en ai marre de ronger mon frein, de prendre mon mal(être) en patience", et aujourd'hui ma patience est à bout, mais je ne peux y faire grand chose pour le moment. Pas d'autre choix que de prendre sur moi et de me plonger dans ma routine, en cherchant à accélerer le temps... Jusqu'aux prochaines pages blanches de mon agenda, en septembre!
Je suis loin d'être déprimé, plutôt habité par une sorte de rage intérieure, heureusement atténuée par le fait qu'hormis ma transition, ma vie est plutôt équilibrée, ce qui n'exclue pas des passages à vide ou des moments où je suis à bout de nerfs...
Des jours, pourtant semblables aux autres, que je vis comme un calvaire, dès le moment où, comme chaque matin, je superpose mes t-shirts compresseurs. Différentes combinaisons sont possibles (selon la taille, la longueur...) et donc un choix s'offre à moi: aujourd'hui, est-ce que je veux respirer et craindre que quelqu'un remarque quoique ce soit, ou être libéré du regard des autres quitte à restreindre ma liberté de mouvement... Ces jours là, quoique je fasse,je prendrais la mauvaise option. Ensuite, que je sois à l'école ou en entreprise, je me retrouve près des fourneaux, et plus la chaleur monte, plus j'etouffe, un malaise surpassé par le plaisir que je prends, mais constamment présent, en sourdine.
Des jours où je peut prendre mal n'importe quelle reflexion portant sur le sexe ou le genre. Même si elle est positive, qu'elle me conforte dans ma masculinité, dans ma tête une voix gueule: "Mais je ne suis pas un homme putain, mon 95C tu ne le vois peut-être pas, mais je ne l'oublie pas!"....
Une rage intérieure que j'aimerais évacuer autrement qu'en fumée...